Louis-Elie Maillard, co-fondateur d’Impulso, a accepté de répondre aux questions de Manon et Isaure pour le podcast Donnons l’impulsion ! Le sujet de ce premier épisode concerne la création d’Impulso. Depuis les premières idées sur les bancs de l’école à la décision d’entreprendre dans l’associatif, le chemin des deux créateurs d’Impulso n’a pas été de tout repos.
COMMENT EST VENUE l’IDÉE D’IMPULSO ?
Ça remonte à 2016, à l’époque on [Cyrille et Louis-Elie] était tous les deux étudiants sur les bancs de l’IESEG. Nous avons lié une amitié très forte au début de l’IESEG et on avait tous les deux une envie de sens et d’engagement. […] On est tous les deux assez sensibilisés aux causes sociales et sociétales depuis notre tendre enfance. On s’est toujours dit qu’on avait envie de redonner la chance qu’on avait d’être né en France, la chance d’aller à l’école et ensuite de faire des études. C’est pour ça qu’on a voulu créer Impulso.
[…] On voulait vraiment garder cet aspect allier le professionnel, ce qu’on apprenait à l’école et en université, et le côté social. Donc on a cherché des volontariats mais on n’a pas trouvé grand chose qui alliait les deux, ou alors on trouvait des choses très chères. C’est là qu’on s’est mis en tête de créer notre propre césure, notre propre volontariat.
» On avait envie de redonner la chance qu’on avait d’être né en France, la chance d’aller à l’école et de faire des études. »
QUELLE A ÉTÉ LA PREMIÈRE MISSION D’IMPULSO ?
La première mission d’Impulso a été faite par Cyrille et moi [Louis-Elie]. On n’a pas fait les pays les plus faciles. D’abord on est partis au Honduras, au Nicaragua. Et ensuite au Pérou. On est allés à la rencontre d’Instituts de microfinance, à la rencontre de micro-entrepreneurs majoritairement des femmes. Et ce dans le but de valider si les micro-entrepreneurs avaient besoin d’un accompagnement technique, d’un accompagnement de compétences en plus de l’apport financier.
On a fait vraiment de super rencontres et on a accompagné nos premières micro-entrepreneures. Ça a été un franc succès. En fait on s’est très très vite rendu compte que le besoin est immense et réel !
Les micro-entrepreneurs entreprennent par défaut ! On n’est pas du tout sur de l’entrepreneuriat comme en France où on va monter sa start-up. On est vraiment sur de l’entrepreneuriat par défaut pour pouvoir se nourrir, pour pouvoir envoyer les enfants à l’école… En fait c’est un besoin de survie.
On est passés du Nicaragua à chacun de ses pays pour valider comment on pouvait accompagner ces personnes, comment on pouvait leur transmettre des connaissances. Selon aussi les différentes cultures, les différentes typologies de pays, de zones d’action.
C’est comme ça qu’est née la mission Impulso.
COMMENT PASSER D’UN PROJET ÉTUDIANT À UN MÉTIER ?
On est revenu de notre mission en 2017 avec Cyrille. On avait encore des études à faire, des stages de fin d’étude. Mais on s’est dit que ça ne pouvait pas s’arrêter ainsi. Que ça ne pouvait pas juste être notre projet et qu’il fallait le transmettre.
On faisait ça le soir, le week-end à côté de nos activités, juste par envie de changer un petit peu le quotidien de certaines personnes à notre échelle, sans faire de miracle.
A l’époque on ne savait pas si on voulait la transmettre à d’autres jeunes, qu’elle soit une association d’école ou justement entreprendre dans l’associatif, la garder, la faire perdurer et rayonner.
On s’est posé la question de savoir si on pouvait faire d’Impulso notre métier. On savait qu’il y avait du potentiel. Notre seule condition, étant donné qu’on est une association, était de trouver un modèle économique pour ne pas dépendre uniquement de dons, de subventions et de fondations. C’était vraiment important pour nous.
On avait une logique entrepreneuriale, un projet peut perdurer si il y a des entrées de fonds. En septembre 2018, on s’est laissé 4 mois pour trouver ce modèle économique et valider qu’Impulso était viable. En janvier 2019, le modèle était installé. On était avec de nouveaux volontaires et de nouvelles missions.
C’était parti pour cette folle aventure.
Pour en savoir plus sur l’aventure de la création d’Impulso, sur comment entreprendre dans l’associatif et écouter la fin du récit de Louis-Elie, retrouve le podcast Donnons l’Impulsion sur
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