La pandémie mondiale Covid-19 et les crises socio-économiques qui en ont découlé ont accrus les inégalités.  De nombreuses personnes ont basculées dans la pauvreté voire l’extrême pauvreté.  La microfinance s’est développée et avec elles de puissants outils d’inclusion financière ont vu le jour. Lutter contre la pauvreté grâce au microcrédit, un de ces outils, est au coeur de nos actions.

QU’EST-CE QUE LE MICROCRÉDIT ET POURQUOI Y AVOIR RECOURS ?

Selon la définition du rapport annuel de l’observatoire de la microfinance, « le microcrédit est avant tout un outil de développement économique et social, en permettant aux personnes de faibles ressources porteurs d’un projet personnel, de bénéficier de prêts que leur refusent le système bancaire traditionnel ». 

Le microcrédit est un outil d’inclusion financière qui est utilisé depuis longtemps. Il a été démocratisé il y a 50 ans au Bangladesh par le Professeur Muhammad Yunus. De ce fait, il a créé le premier institut de microfinance, la Grameen Bank. L’objectif était de faire bénéficier d’une aide financière le plus grand nombre de bangladais. Il aide ainsi les plus pauvres qui étaient jusqu’à aujourd’hui laissés pour compte. Muhammad Yunus a reçu en 2006 le prix Nobel de la Paix pour cette initiative. 

Les personnes ayant recours au microcrédit sont souvent des personnes très pauvres. Cela induit souvent qu’elles n’ont pas les garanties financières nécessaires, et donc sont exclues des banques classiques. Le microcrédit permet au bénéficiaire de développer son activité professionnelle ou encore de pallier un imprévu budgétaire. C’est donc un moyen de s’inclure dans l’économie locale, de s’émanciper, d’améliorer ses conditions de vie.

En 2021, le nombre de micro-emprunteurs autour du monde s’élève à plus de 140 millions. Les femmes représentent 80% des bénéficiaires de la microfinance. D’après une étude de Babyloan, une plateforme de prêts solidaires, une augmentation de 10% des crédits aux femmes permet :

– une hausse moyenne de 8% de la scolarisation des enfants

– une baisse de 5% de l’extrême pauvreté.

Grâce au microcrédit, il est possible de lutter durablement contre la pauvreté.

QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES DU MICROCRÉDIT DANS LE MONDE ?

Première différence : le montant. Les prêts octroyés en France seront de montants plus élevés que dans un pays en voie de développement – comme au Pérou par exemple. 

Une deuxième différence notable est l’utilisation de ces emprunts. En France les microcrédits ont souvent moins d’impact que dans les pays en voie de développement. Cependant ils permettent tout de même de régler des situations handicapantes. Lorsqu’en France une personne contracte un microcrédit pour payer la réparation de sa voiture en panne, pour le même montant, un entrepreneur latino-américain sera capable de démarrer son entreprise. Dans les régions moins développées du monde, les microcrédits sont une source de revenu qui peut changer du tout au tout le quotidien des bénéficiaires. 

Une troisième différence est le suivi des personnes ayant recours à ce type de crédit. En France, le suivi des clients sera bien plus important que dans d’autres régions moins développées. Cela peut s’expliquer par les différences dans les infrastructures et l’accès aux nouvelles technologies. Dans les zones les plus recluses du monde, certaines personnes n’ont pas d’accès à une ligne téléphonique stable ou à internet. Cela rend la tâche de suivi bien plus ardue que dans les pays développés. En France, nous nous déplaçons chez notre conseiller pour discuter de notre emprunt. En Amérique du sud, c’est au banquier d’aller chez le client pour récupérer les remboursements. Le processus de remboursement est donc plus complexe et chronophage. 

Il existe des associations d’aide au développement qui apportent aux entrepreneurs latino-américains un suivi dans la gestion de leur business afin d’améliorer leur situation grâce au microcrédit. C’est le cas d’Impulso ! Pour ce faire, l’association va accompagner chaque entrepreneur en prodiguant une éducation financière et pratique (comptabilité, marketing, étude de marché, etc.).

QUELLES SONT LES ALTERNATIVES AU MICROCRÉDIT ?

La première alternative au microcrédit, qui est en soit un outil très proche, est le prêt classique tel que nous le connaissons tous. Cependant les conditions que doit remplir le bénéficiaire sont plus strictes. Par exemple il doit emprunter un montant plus important et aussi avoir davantage de garanties financières pour couvrir le risque de défaut. 

Un autre moyen de récolter une somme d’argent est le crowdfunding. Le principe est de lancer une cagnotte, souvent en ligne, pour récolter de l’argent auprès de particuliers, d’entreprises ou encore de fondations. L’avantage de cette solution est le format participatif – et sans besoin de remboursement – puisque les personnes participent financièrement. Les participants peuvent recevoir une contrepartie ou non pour leurs dons. Par exemple si vous participez au lancement d’une marque vous pouvez recevoir des produits en remerciement. Le désavantage de cette solution est qu’elle demande beaucoup d’efforts pour démarcher, expliquer son projet et convaincre les potentiels donateurs.

Dernière solution : les nouvelles entreprises tech du crédit. Il existe aujourd’hui des plateformes de microcrédit entre particuliers. Elles permettent d’emprunter des petites sommes d’argent pour un besoin de trésorerie ou des projets du quotidien. C’est le cas de la plateforme FinFrog qui propose des sommes d’argent allant de 100 à 600€ remboursables en 3 ou 4 mois.

Impulso en est convaincu, le microcrédit est un puissant outil favorisant l’inclusion économique et sociale mais seulement s’il est suivi d’une éducation financière et de connaissances entrepreneuriales. Notre mission, au travers du programme AmLat, est d’accompagner les bénéficiaires de microcrédits afin que ces ressources aient un impact positif et pérenne sur leur activité et leur famille.