Andréa & Philippine en mission AmLat au Pérou

Quand on s’engage, quand on part loin, pendant longtemps, on suit notre instinct. On sait que l’on en ressortira grandi mais on ne sait pas vraiment comment. On suit la petite voix dans notre tête qui nous dit « trust the process”. C’est génial l’instinct, ça nous permet de nous dépasser, de sortir de notre zone de confort et de découvrir tellement de choses. Mais on en oublie aussi le fait qu’être à 10 000 km de chez soi n’est pas simple tous les jours, que vivre cinq mois 24h/24 avec quelqu’un demande également des efforts, que tout ne va peut-être pas se passer comme l’on voudrait. Toutefois, ce qu’il est certain c’est que nous allons apprendre et surtout découvrir.

DÉCOUVRIR UN PAYS QUI A BEAUCOUP À DONNER

Le Pérou est un pays formidable, composé de trois régions géographiques : les Andes (la montagne), l’Amazonie (la jungle), et la côte (la plage). Autant dire qu’on ne se lasse jamais de ses paysages car ils sont tous très différents.

Quand on voyage, le temps passe à une vitesse folle. On rencontre tellement de nouvelles personnes et on découvre tellement de nouveaux paysages, le cerveau est en activité constante. Puis quand on rentre, on se demande si tout ce qui s’est passé était bien réel, “est-ce que j’ai vraiment pris une tarentule sur mon bras?”.

C’est important aussi de prendre du temps pour se rendre compte de tous les moments passés. Au Pérou, les randonnées sont généralement plutôt longues et plutôt hautes en altitude, alors tu conserves ton souffle et tu parles dans ta tête. Au début, on se sent un peu seul, puis on se rend compte que ce n’est peut-être pas un sentiment si désagréable, de se retrouver, seul, face à la montagne.

Découvrir le Pérou

SE DÉCOUVRIR LOIN DE L’AGITATION DE NOTRE QUOTIDIEN

Découvrir une Femme accompagnée par une de nos volontaires

Quand on part en binôme, on part à deux, on mange à deux, on sort à deux, on vit à deux.
C’est aussi pour cela que c’est important de prendre un peu de temps pour soi, de faire le point, de s’introspecter. C’est souvent après avoir vécu plein de moments géniaux que la réalité ressurgit, comme le fait d’être loin de ses proches.
Lorsque l’on voyage ou que l’on partage des bons moments, on ne pense plus à ça, car on profite de l’instant présent.
C’est justement lorsque l’on retrouve le calme, que plein de pensées peuvent ressurgir et c’est important de les confronter. Car, plus on les repousse, plus elles reviendront encore plus fortes. C’est ça la force de vivre cette expérience. Elle nous donne beaucoup de moments “vides”. Ainsi, profiter de ces moments de « vide » permet d’apprendre à se connaître davantage, d’assimiler les moments vécus et de faire le point sur soi finalement, chose à laquelle on ne pense pas quand on est dans notre quotidien agité en France.
Mais ne rien faire, c’est souvent un sujet sur lequel on est amené à culpabiliser. Même si cela peut sembler paradoxal, parfois, “ne rien faire” c’est être utile à soi-même.

Prendre du temps, retrouver son énergie pour retourner à l’action plus tard.

Mais s’il y a bien un moyen de découvrir une culture différente tout en se découvrant soi-même, c’est bien en partageant des moments de vie.

DÉCOUVRIR UN PAYS EN SE DÉCOUVRANT SOI-MÊME GRÂCE AU PARTAGE

La force de notre mission au Pérou est la proximité que nous pouvons avoir avec les habitants de Quilmaná, et notamment avec les asesores* et certaines socias*.
En partageant des moments de vie, on se rend compte de l’impact que l’on peut avoir sur les gens et réciproquement. On se dit que leur présence rend notre expérience encore plus unique.
Cela est vrai pour toutes les personnes que nous côtoyons, et même en binôme. À la fin du film Into the wild, le personnage principal écrit sur un bout de papier « happiness is only real when shared ».

Les paysages auront beau être de toute beauté, à la fin on se rappellera des rires, des sourires, de nos interactions, de nos débats, et on pourra être heureux d’avoir partager tous ces bons moments.

Partager des repas avec les asesores*, partir en voyage avec l’autre binôme de la ville de Cañete, rire avec nos socias* ou encore être moquées par le marchand de légumes pour avoir confondu un poivron et un piment, tout ça représente des moments de découverte de soi, d’autrui et du pays.

Au final, même s’il y a des moments certainement difficiles, on se rend souvent compte qu’il faut faire confiance au processus qui a été élaboré bien avant notre venue. Faire confiance au processus, c’est se faire confiance à soi-même et aux autres, tout cela on l’obtient en découvrant, en rencontrant, en échangeant, et en vivant finalement !
Il y aura beaucoup de doutes, de déceptions et d’échecs, mais tous ces éléments font partie de notre apprentissage et finiront par être utiles d’une manière ou d’une autre.

Découvrir le be real des volontaires et bénéficiaires

*Asesores : Conseillers des Instituts de Microfinance
*Socias : Micro-entrepreneuses

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